A Michel Foucault, Roland Barthes, Louis Althusser, Gilles Deleuze, "Castoriadis s’y explique, non plus sur le marxisme, mais sur les thèmes des courants philosophiques qui occupaient alors le devant de la scène, où les écoles rivales, les existentialistes et les structuralistes, lui semblaient être "logées à la même enseigne", celle d’un athéisme qui n’est qu’une doublure de la théologie : "On annonce avec force bruit et sous mille formes cette grande découverte que le sujet est fini", thèse qui, pour Descartes, servait à démontrer l’existence de Dieu, mais qui sert, à présent, "pour prouver l’inexistence de l’homme, que l’homme est manque à être" [Histoire et Création = HC, p. 154-155] : cette idée n’a de sens que si la finitude est posée par contraste avec l’infinité qu’on attribue à Dieu. Qu’est-ce qu’un être fini ? "L’homme n’est pas un nombre, et je ne sais pas ce que fini veut dire hors les mathématiques ou le mathématisable" [HC, note complémentaire, p. 289]. L’athéisme des philosophes se nourrit donc d’un fantasme théologique, même chez ceux qui auraient pu s’en préserver..." Bibliothèque du MAUSS. Notes de lectures (n° 33, 1er sem. 2009)
"Selon... Cornélius Castoriadis, à une époque où "les gens sont de plus en plus opprimés au nom de la science", le structuralisme est un discours qui accorde une primauté absolue à la science "et veut les persuader qu'ils ne sont rien et que la science est tout" (La Société française p. 226)" cité par p. Kristin Ross dans "Rouler plus vite. Laver plus blanc", p. 249.
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