Quand les martyrs vont dormir, je me réveille et je monte la garde pour éloigner d’eux les amateurs d’éloges funèbres.
Je leur souhaite " bonne patrie ", de nuages et d’arbres, de mirages et d’eau.
Je les félicite d’avoir échappé à l’accident de l’impossible, à la plus-value de la boucherie.
Je vole du temps afin qu’ils me volent au temps. Sommes-nous tous des martyrs ?
Et je murmure : ô mes amis, laissez un seul mur pour les cordes à linge, une nuit pour les chansons.
Je suspendrai vos noms où bon vous semble, mais dormez un peu, dormez sur l’échelle de la vigne acide.
Que je protège vos rêves des poignards de vos gardiens et du revirement du Livre contre les prophètes.
Soyez l’hymne de celui qui n’a pas d’hymne lorsque vous irez dormir ce soir.
Je vous souhaite " bonne patrie " montée sur un coursier au galop
Et je murmure : ô mes amis, vous ne serez pas comme nous : corde d’une obscure potence !
يا أصدقائي اتركوا حائطا واحداً،
لحبال الغسيل،
اتركوا ليلةً للغناء
اعلّق أسماءكم أين شئتم فناموا قليلاً،
وناموا على سلم الكرمة الحامضة
لأحرس أحلامكم من خناجر حراسكم
وانقلاب الكتاب على الأنبياء
وكونوا نشيد الذي لا نشيد له
عندما تذهبون إلى النوم هذا المساء
أقول لكم :
تصبحون على وطنٍ
حمّلوه على فرس راكضه
لحبال الغسيل،
اتركوا ليلةً للغناء
اعلّق أسماءكم أين شئتم فناموا قليلاً،
وناموا على سلم الكرمة الحامضة
لأحرس أحلامكم من خناجر حراسكم
وانقلاب الكتاب على الأنبياء
وكونوا نشيد الذي لا نشيد له
عندما تذهبون إلى النوم هذا المساء
أقول لكم :
تصبحون على وطنٍ
حمّلوه على فرس راكضه
Aucun commentaire:
Publier un commentaire